On entend souvent des femmes ayant eu des accouchement très difficiles dire cette phrase:« Si j'avais accouché à la maison je serais morte», ou bien celle-ci: «Si j'avais accouché à la maison mon bébé serait mort». Pourtant, on ne peux pas savoir comment un accouchement qui s'est mal déroulé en milieu hospitalier se serait terminé si il avait eu lieu à domicile. C'est vrai que dans certains cas, un accouchement peut réellement tourner à la catastrophe, et dans ces cas nous sommes reconnaissants d'avoir accès à des soins d'urgence pour éviter le drame.
Mais il y a beaucoup de choses à prendre en considération avant de faire ce genre de déclaration, et, malheureusement, beaucoup de femmes ont peur d'essayer un accouchement à domicile, justement à cause de ces déclarations.
En premier lieu, il est important de savoir que dans le système actuel, une femme qui présente le moindre risque n'aura pas accès aux soins d'une sage-femme et donc ne pourra même pas tenter l'accouchement à domicile. Les femmes qui reçoivent les soins d'une sage-femme et qui se voient offrir l'option d'accoucher à la maison sont considérées «à faible risque», et donc les probabilités que quelque chose tourne mal sont très minces. Ensuite, si jamais la femme ou le bébé montre le moindre signe de détresse, ou que quelque chose pourrait tourner mal durant le travail, les sages-femmes sont formées pour reconnaître ces signes et sauront juger si il est nécessaire de transférer la mère à l'hôpital avant que les choses ne se gâtent. La majorité du temps, s'il y a un transfert, c'est par précaution à cause de tel ou tel signe et non parce que c'est une urgence.
Je suis reconnaissante pour les services d'obstétrique et la possibilité d'accoucher à l'hôpital et d'avoir des soins lorsque l'accouchement ne se passe pas comme prévu. Par contre, le système médical est fait pour s'occuper des problèmes et des urgences, et non pour respecter le processus normal et naturel d'un accouchement se déroulant sans interventions. Trop souvent, une femme ayant un accouchement normal et naturel, se verra imposer des protocoles inutiles dans son cas, qui peuvent entraîner d'autres problèmes, et finalement causer des complications qui n'auraient pas eu lieu sans la première intervention. Je vous donne un exemple assez commun:
Une femme arrive à l'hôpital en travail. Son travail avance bien, et elle est dilatée de quelques centimètres. On se rend compte que ses contraction ralentissent et qu'elle ne dilate pas très vite. On lui donne du pitocin (ou syntocinon) pour accélérer le travail. Le pitocin causant des contractions plus douloureuses, plus rapprochées et plus fortes, la mère demande l'épidurale parce qu'elle a trop mal. Une fois l'épidurale administrée, la mère doit rester au lit et ses contractions ralentissent un peu. On augmente la dose de pitocin. Les contractions reprennent de plus belle, mais la mère ne peut pas les sentir. Le bébé, lui par contre, ressent toutes les contractions qui sont assez violentes à cause du pitocin. Il entre en détresse foetale, césarienne d'urgence. On remercie le personnel médical d'avoir sauvé la vie du bébé alors que c'est les interventions médicales qui ont tout causé.
Autre mise en situation: Une femme arrive à l'hôpital. Son travail ne progresse pas assez vite et on lui donne du pitocin. Elle accouche. Au moment de la sortie de son bébé, on coupe le cordon trop tôt, on ne lui donne pas son bébé tout de suite, on dérange la mère dans les premiers moments suivant la naissance et on ne lui permet pas d'allaiter immédiatement. Tout cela dérange le jeu hormonal de la mère et le placenta ne sort pas tout de suite. Après quelques minutes d'impatience, on décide de sortir le placenta de façon manuelle et la mère fait une hémorragie. On lui fait une transfusion, on lui sauve la vie, et la mère repart chez elle en pensant qu'elle serait morte autrement.
Je ne veux pas dénigrer le vécu de certaines femmes qui ont eu ce genre d'expérience d'accouchement. Elles ont très probablement trouvé l'expérience extrêmement difficile et sont reconnaissantes de s'en être sorties indemnes et d'avoir un bébé en santé. Je suggère plutôt de regarder les faits lorsque une femme raconte son histoire dans la perspective du «je serais morte autrement», et de ne pas se laisser apeurer par leur vécu. Beaucoup de facteurs entrent en jeu lorsqu'on parle d'accouchement qui tourne mal. Posez-vous les questions: A-t-elle été provoquée? L'a-t-on laissée bouger durant le travail? Lui a-t-on administré du pitocin, ou tout autre médicament? A-t-elle eu une péridurale (épidurale), et à quel moment? A-t-on respecté son intimité? Lui a-t-on fait peur? Comment s'est passé l'arrivée du bébé? A-t-elle pu pousser dans la position de son choix? Ont-ils coupé le cordon immédiatement? A-t-elle pu allaiter tout de suite? Ont-t-ils attendu assez longtemps la sortie naturelle du placenta et ont-ils essayé d'autres moyens de stimuler son expulsion avant d'intervenir manuellement?
Beaucoup de facteurs entrent en jeu pour essayer d'expliquer l'apparition de complications pendant un accouchement. Dans certains cas, ceux-ci sont inexplicables, et peuvent arriver lors de n'importe quel accouchement, peu importe où il a lieu. D'autres, comme je l'ai illustré dans le paragraphe précédent, sont causés par trop d'interventions inutiles qui en entraînent d'autres.
L'un des arguments souvent utilisés en faveur des accouchements en milieu hospitalier et que dans l'ancien temps, lorsque les femmes accouchaient toutes à la maison avec des sages-femmes, il y avait énormément de morts maternelles et néonatales. C'est vrai que l'arrivée des naissances dans le milieu hospitalier a contribué à la baisse du taux de mortalité des mères et des bébés. Mais il faut prendre en compte que dans la majorité des cas, à l'époque, les femmes accouchaient avec des sages-femmes à moitié formées, parfois même c'était la voisine qui venait aider, faute de sage-femme dans le coin. Les qualifications pour pratiquer ce métier étaient quasi-inexistantes et n'importe qui pouvait s'improviser sage-femme. Il faut aussi prendre en compte que beaucoup de gens vivaient en milieu rural, dans le fond d'un rang, où il n'y avait aucune aide médicale possible en cas de complication. Après l'implantation de nouvelles mesures d'hygiène et de qualifications pour assister des accouchements, il est logique de constater la forte baisse du taux de mortalité maternel et néonatal. De nos jours, les sages-femmes sont bien formées et ont en leur possession des outils pour réanimer, des médicaments, des instruments stériles, et doivent suivre une formation universitaire stricte pour pouvoir pratiquer.
De plus, même si les morts maternelles et néonatales ont baissé depuis le début du XXème siècle, l'hyper-interventionnisme médical a fait dramatiquement remonter le nombre d'accouchement se terminant en drame depuis les années 80. En effet, depuis 1982 le taux de mortalité a doublé aux États-Unis (7.5 morts maternelles/100 000 naissances vivantes en 1982 VS 17 morts maternelles /100 000 naissances vivantes en 2008) . Et on ne peut plus blâmer les naissances à domicile, car celles-ci ne représentent que 0.72% (aux États-Unis, en 2009) de la totalité des naissances. En Colombie Britannique (Canada) les accouchements avec sage-femme représentent 6% des naissances, et au Québec, c'est moins de 2% pour les accouchements à domicile.
Un autre facteur est à prendre en compte. La façon d'aborder la naissance lors d'un accouchement à domicile est très différente du modèle hospitalier. Les hôpitaux fonctionnent par prévention, action, pourcentage de risque et traitent souvent l'acte d'accoucher comme une condition médicale qu'il faut régler ou guérir. La mère en travail est une patiente et chaque petit détail de sa grossesse et de son travail est analysé comme facteur de risque et, souvent, on va procéder à des interventions par précaution, au cas ou. Lors d'un accouchement à domicile ou en centre de naissance, la philosophie se résumerait plutôt par : on ne répare pas ce qui n'est pas brisé. Il est inutile d'essayer de régler ou de réparer quelque chose qui n'est pas encore arrivé. Les complications lors d'un accouchement sont toujours accompagnées de signes avant-coureurs, et les sages-femmes sont à l'affût de ces signes. Lors d'un accouchement à domicile on surveille, on écoute, on accompagne. À l'hôpital, on anticipe, on agit.
Une autre chose à retenir pour s'assurer d'avoir les meilleurs chances de votre côté pour votre accouchement n'a pas à voir avec l'endroit ou vous désirez accoucher, mais avec la préparation à l'accouchement. Une bonne préparation peut faire toute la différence dans l'issue de l'accouchement, peu importe l'endroit. Il n'est pas nécessairement question ici de visites prénatales ou d'examens, mais plutôt de préparation psychologique. L'importance de cerner ses peurs et de les régler, d'être en confiance avec l'intensité de l'accouchement à venir et comprendre le processus. S'informer sur les protocoles en cours où vous désirez accoucher et s'informer sur les différentes interventions qui vous seront proposées, ainsi que sur leurs risques. Faire ensuite un plan de naissance pour exprimer clairement vos désirs à l'équipe médicale qui sera présente à l'accouchement. Toute cette préparation peut faire toute la différence. Et, bien sûr, avoir recours à une accompagnante à la naissance pour vous aider, vous guider et vous éclairer dans tout cela rend la vie plus facile!
Pour conclure, il est vrai que parfois, les accouchements peuvent tourner très mal, et que seul une aide médicale peut régler la situation. Mais dans la grande majorité des cas, il y a beaucoup de choses à prendre en considération avant de tirer des conclusions du genre «Si j'étais à la maison je serais morte».
Je vous laisse sur quelques articles et statistiques qui portent à réflexion:
Article de Ina May Gaskin sur le taux de mortalité maternelle alarmant aux É-U
Statistiques de «The Farm», le centre de naissances où Ina May Gaskin pratique
Statistiques de naissances et de césariennes aux É-U
Rapport de Amnistie Internationale sur la situation des États-Unis par rapport au taux de mortalité maternelle alarmant
Étude comparant les résultats de naissances à domicile planifiées versus des accouchements à l'hôpital
Un travail de recherche fait par une étudiante en pratique Sage-femme de Strasbourg intitulé: Accouchement à domicile, risque ou modèle?
Statistiques pour les accouchements à la maison aux É-U, 1990-2009
Sources:
http://erinmidwife.com/2011/03/31/if-i-were-at-home-i-would-have-died/
http://forum.doctissimo.fr/grossesse-bebe/mamans-quebec/accouche-maison-morte-sujet_116464_1.htm
http://www.guardian.co.uk/world/2010/mar/12/amnesty-us-maternal-mortality-rates
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2009/09/01/001-accouchement-maison-risques.shtml
http://www.cbc.ca/news/health/story/2009/08/31/midwife-home-births.html
http://medias.etreenceinte.com/site-bebe/2611/illustration/AAD.jpg
GASKIN, Ina May, Spiritual Midwifery, Book Publishing co., 2002, 480 pages.
Mais il y a beaucoup de choses à prendre en considération avant de faire ce genre de déclaration, et, malheureusement, beaucoup de femmes ont peur d'essayer un accouchement à domicile, justement à cause de ces déclarations.
En premier lieu, il est important de savoir que dans le système actuel, une femme qui présente le moindre risque n'aura pas accès aux soins d'une sage-femme et donc ne pourra même pas tenter l'accouchement à domicile. Les femmes qui reçoivent les soins d'une sage-femme et qui se voient offrir l'option d'accoucher à la maison sont considérées «à faible risque», et donc les probabilités que quelque chose tourne mal sont très minces. Ensuite, si jamais la femme ou le bébé montre le moindre signe de détresse, ou que quelque chose pourrait tourner mal durant le travail, les sages-femmes sont formées pour reconnaître ces signes et sauront juger si il est nécessaire de transférer la mère à l'hôpital avant que les choses ne se gâtent. La majorité du temps, s'il y a un transfert, c'est par précaution à cause de tel ou tel signe et non parce que c'est une urgence.
Je suis reconnaissante pour les services d'obstétrique et la possibilité d'accoucher à l'hôpital et d'avoir des soins lorsque l'accouchement ne se passe pas comme prévu. Par contre, le système médical est fait pour s'occuper des problèmes et des urgences, et non pour respecter le processus normal et naturel d'un accouchement se déroulant sans interventions. Trop souvent, une femme ayant un accouchement normal et naturel, se verra imposer des protocoles inutiles dans son cas, qui peuvent entraîner d'autres problèmes, et finalement causer des complications qui n'auraient pas eu lieu sans la première intervention. Je vous donne un exemple assez commun:
Une femme arrive à l'hôpital en travail. Son travail avance bien, et elle est dilatée de quelques centimètres. On se rend compte que ses contraction ralentissent et qu'elle ne dilate pas très vite. On lui donne du pitocin (ou syntocinon) pour accélérer le travail. Le pitocin causant des contractions plus douloureuses, plus rapprochées et plus fortes, la mère demande l'épidurale parce qu'elle a trop mal. Une fois l'épidurale administrée, la mère doit rester au lit et ses contractions ralentissent un peu. On augmente la dose de pitocin. Les contractions reprennent de plus belle, mais la mère ne peut pas les sentir. Le bébé, lui par contre, ressent toutes les contractions qui sont assez violentes à cause du pitocin. Il entre en détresse foetale, césarienne d'urgence. On remercie le personnel médical d'avoir sauvé la vie du bébé alors que c'est les interventions médicales qui ont tout causé.
Autre mise en situation: Une femme arrive à l'hôpital. Son travail ne progresse pas assez vite et on lui donne du pitocin. Elle accouche. Au moment de la sortie de son bébé, on coupe le cordon trop tôt, on ne lui donne pas son bébé tout de suite, on dérange la mère dans les premiers moments suivant la naissance et on ne lui permet pas d'allaiter immédiatement. Tout cela dérange le jeu hormonal de la mère et le placenta ne sort pas tout de suite. Après quelques minutes d'impatience, on décide de sortir le placenta de façon manuelle et la mère fait une hémorragie. On lui fait une transfusion, on lui sauve la vie, et la mère repart chez elle en pensant qu'elle serait morte autrement.
Je ne veux pas dénigrer le vécu de certaines femmes qui ont eu ce genre d'expérience d'accouchement. Elles ont très probablement trouvé l'expérience extrêmement difficile et sont reconnaissantes de s'en être sorties indemnes et d'avoir un bébé en santé. Je suggère plutôt de regarder les faits lorsque une femme raconte son histoire dans la perspective du «je serais morte autrement», et de ne pas se laisser apeurer par leur vécu. Beaucoup de facteurs entrent en jeu lorsqu'on parle d'accouchement qui tourne mal. Posez-vous les questions: A-t-elle été provoquée? L'a-t-on laissée bouger durant le travail? Lui a-t-on administré du pitocin, ou tout autre médicament? A-t-elle eu une péridurale (épidurale), et à quel moment? A-t-on respecté son intimité? Lui a-t-on fait peur? Comment s'est passé l'arrivée du bébé? A-t-elle pu pousser dans la position de son choix? Ont-ils coupé le cordon immédiatement? A-t-elle pu allaiter tout de suite? Ont-t-ils attendu assez longtemps la sortie naturelle du placenta et ont-ils essayé d'autres moyens de stimuler son expulsion avant d'intervenir manuellement?
Beaucoup de facteurs entrent en jeu pour essayer d'expliquer l'apparition de complications pendant un accouchement. Dans certains cas, ceux-ci sont inexplicables, et peuvent arriver lors de n'importe quel accouchement, peu importe où il a lieu. D'autres, comme je l'ai illustré dans le paragraphe précédent, sont causés par trop d'interventions inutiles qui en entraînent d'autres.
L'un des arguments souvent utilisés en faveur des accouchements en milieu hospitalier et que dans l'ancien temps, lorsque les femmes accouchaient toutes à la maison avec des sages-femmes, il y avait énormément de morts maternelles et néonatales. C'est vrai que l'arrivée des naissances dans le milieu hospitalier a contribué à la baisse du taux de mortalité des mères et des bébés. Mais il faut prendre en compte que dans la majorité des cas, à l'époque, les femmes accouchaient avec des sages-femmes à moitié formées, parfois même c'était la voisine qui venait aider, faute de sage-femme dans le coin. Les qualifications pour pratiquer ce métier étaient quasi-inexistantes et n'importe qui pouvait s'improviser sage-femme. Il faut aussi prendre en compte que beaucoup de gens vivaient en milieu rural, dans le fond d'un rang, où il n'y avait aucune aide médicale possible en cas de complication. Après l'implantation de nouvelles mesures d'hygiène et de qualifications pour assister des accouchements, il est logique de constater la forte baisse du taux de mortalité maternel et néonatal. De nos jours, les sages-femmes sont bien formées et ont en leur possession des outils pour réanimer, des médicaments, des instruments stériles, et doivent suivre une formation universitaire stricte pour pouvoir pratiquer.
De plus, même si les morts maternelles et néonatales ont baissé depuis le début du XXème siècle, l'hyper-interventionnisme médical a fait dramatiquement remonter le nombre d'accouchement se terminant en drame depuis les années 80. En effet, depuis 1982 le taux de mortalité a doublé aux États-Unis (7.5 morts maternelles/100 000 naissances vivantes en 1982 VS 17 morts maternelles /100 000 naissances vivantes en 2008) . Et on ne peut plus blâmer les naissances à domicile, car celles-ci ne représentent que 0.72% (aux États-Unis, en 2009) de la totalité des naissances. En Colombie Britannique (Canada) les accouchements avec sage-femme représentent 6% des naissances, et au Québec, c'est moins de 2% pour les accouchements à domicile.
Un autre facteur est à prendre en compte. La façon d'aborder la naissance lors d'un accouchement à domicile est très différente du modèle hospitalier. Les hôpitaux fonctionnent par prévention, action, pourcentage de risque et traitent souvent l'acte d'accoucher comme une condition médicale qu'il faut régler ou guérir. La mère en travail est une patiente et chaque petit détail de sa grossesse et de son travail est analysé comme facteur de risque et, souvent, on va procéder à des interventions par précaution, au cas ou. Lors d'un accouchement à domicile ou en centre de naissance, la philosophie se résumerait plutôt par : on ne répare pas ce qui n'est pas brisé. Il est inutile d'essayer de régler ou de réparer quelque chose qui n'est pas encore arrivé. Les complications lors d'un accouchement sont toujours accompagnées de signes avant-coureurs, et les sages-femmes sont à l'affût de ces signes. Lors d'un accouchement à domicile on surveille, on écoute, on accompagne. À l'hôpital, on anticipe, on agit.
Une autre chose à retenir pour s'assurer d'avoir les meilleurs chances de votre côté pour votre accouchement n'a pas à voir avec l'endroit ou vous désirez accoucher, mais avec la préparation à l'accouchement. Une bonne préparation peut faire toute la différence dans l'issue de l'accouchement, peu importe l'endroit. Il n'est pas nécessairement question ici de visites prénatales ou d'examens, mais plutôt de préparation psychologique. L'importance de cerner ses peurs et de les régler, d'être en confiance avec l'intensité de l'accouchement à venir et comprendre le processus. S'informer sur les protocoles en cours où vous désirez accoucher et s'informer sur les différentes interventions qui vous seront proposées, ainsi que sur leurs risques. Faire ensuite un plan de naissance pour exprimer clairement vos désirs à l'équipe médicale qui sera présente à l'accouchement. Toute cette préparation peut faire toute la différence. Et, bien sûr, avoir recours à une accompagnante à la naissance pour vous aider, vous guider et vous éclairer dans tout cela rend la vie plus facile!
Pour conclure, il est vrai que parfois, les accouchements peuvent tourner très mal, et que seul une aide médicale peut régler la situation. Mais dans la grande majorité des cas, il y a beaucoup de choses à prendre en considération avant de tirer des conclusions du genre «Si j'étais à la maison je serais morte».
Je vous laisse sur quelques articles et statistiques qui portent à réflexion:
Article de Ina May Gaskin sur le taux de mortalité maternelle alarmant aux É-U
Statistiques de «The Farm», le centre de naissances où Ina May Gaskin pratique
Statistiques de naissances et de césariennes aux É-U
Rapport de Amnistie Internationale sur la situation des États-Unis par rapport au taux de mortalité maternelle alarmant
Étude comparant les résultats de naissances à domicile planifiées versus des accouchements à l'hôpital
Un travail de recherche fait par une étudiante en pratique Sage-femme de Strasbourg intitulé: Accouchement à domicile, risque ou modèle?
Statistiques pour les accouchements à la maison aux É-U, 1990-2009
Sources:
http://erinmidwife.com/2011/03/31/if-i-were-at-home-i-would-have-died/
http://forum.doctissimo.fr/grossesse-bebe/mamans-quebec/accouche-maison-morte-sujet_116464_1.htm
http://www.guardian.co.uk/world/2010/mar/12/amnesty-us-maternal-mortality-rates
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2009/09/01/001-accouchement-maison-risques.shtml
http://www.cbc.ca/news/health/story/2009/08/31/midwife-home-births.html
http://medias.etreenceinte.com/site-bebe/2611/illustration/AAD.jpg
GASKIN, Ina May, Spiritual Midwifery, Book Publishing co., 2002, 480 pages.
Excellent article!!!! bravo
ReplyDeleteBravo pour ce bel article !
ReplyDeleteSi j'avais accouché à l'hôpital, mon accouchement aurait probablement dévié vers la pathologie : une présentation en OS (cordon extrêmement court), 40 minutes de poussée, un placenta qui prend son temps...
Et pourtant, mon accouchement a été merveilleux, parfait, en toute physiologie, sans intervention, juste sous le regard attentif d'une merveilleuse sage-femme...
wow félicitations et merci pour ce partage!
Delete100% d'accord avec toutes ses lignes, merci pour tout cela !
ReplyDeleteFélicitation pour cet article passionnant qui transpire plein de vérités et de lucidité. Il est tellement en avance sur son temps! Sa lecture devrait être fortement conseillée à toutes les futures mamans qui manquent trop souvent d'une préparation complète et utile pour leur accouchement. Et quand on ne sait pas et bien on ne peut pas le deviner. Et quand on fait confiance, on croit être suffisamment préparer. Or c'est souvent cruellement insuffisant pour pouvoir exercer son droit de consentement libre et de manière éclairée, et pour établir notamment son projet de Naissance. Il en est trop peu question lors justement de cette préparation à l'accouchement. Ne parlons même pas du fait qu'il faudrait donner confiance aux femmes dans leur capacité à donner la Vie. Il faudrait leur dire tout simplement que ce sont elles qui accouchent et personne d'autres qui les accouchent. Elles sont au centre et sont elles qui Savent, le reste n'est qu'accompagnement de second plan.
ReplyDeleteContente que vous ayez aimé l'article! En effet ce sujet devrait faire partie de la préparation à l'accouchement. Bonne journée!
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