Je laisse la parole aujourd'hui à ma propre mère, qui est thérapeute en énergie, et qui a décidé de consacrer sa pratique à l'aide à la guérison des traumatismes de naissance. Elle a écrit un magnifique texte qui explique l'importance de la naissance consciente, l'impact que peut avoir une naissance traumatique, et des moyens pour prévenir ou guérir ces traumatismes.
« Nos premiers instants de vie, de la conception à notre
naissance, portent les germes de notre individualité, de la qualité de la
relation que nous développerons avec nous-mêmes et le monde extérieur.
Avez-vous été désiré, attendu, espéré et accueilli dans un
environnement aimant, rassurant, protecteur ?
Comment avez-vous traversé ce passage décisif, ce moment sacré
de votre naissance ? En avez-vous le souvenir ou en tête le récit de votre
mère?
La plupart des naissances se déroulent de façon traumatique….et
ces empreintes de naissance modèlent de façon prépondérante nos comportements
futurs.
Les enfants naissent en grande majorité dans un environnement insensible à
l’importance cruciale de ce passage entre deux mondes.
En milieu hospitalier, l’emphase est mise sur l’application de
protocoles conçus pour faciliter l’intervention des médecins et pallier
rapidement aux cas d’exception, aux naissances problématiques. L’évolution de
la médecine devrait théoriquement
améliorer la qualité des accouchements et atténuer les difficultés pouvant être
rencontrées et par conséquent diminuer les traumatismes de naissance. Or, nous
observons plutôt l’inverse. L’interventionnisme médical accroît les problèmes
vécus à l’accouchement
Par ignorance, nous bousculons les nouveaux-nés que ce soit
par l’induction pour accélérer le travail, le recours banalisée à la césarienne
comme mode d’accouchement et non plus comme opération d’urgence, ou tout
simplement par une ingérence et un envahissement du lieu de l’accouchement au
détriment de l’intimité de la parturiente et de son enfant à naître.
Au lieu d’être protégé, le nouveau-né est violenté. Et c’est ainsi qu’il fait son
entrée dans sa nouvelle vie.
Cette incompréhension de l’importance d’une naissance
harmonieuse pour le bien-être immédiat et futur du nourrisson a pour
conséquence directe que les bébés arrivent en ce monde en mode défensif.
Curieusement, la science a longtemps perçu le nourrisson comme
un être au départ insensible. D’où les agressions physiques dont il est victime sans anesthésie, comme
les ponctions sanguines brutales ou pire encore, comme la circoncision des
bébés garçon pratiquée de façon machinale, à froid, sans se soucier des cris de
douleur et de détresse de l’enfant. Il en résulte que la première empreinte de l’enfant à l’égard
de ses organes génitaux, et par extension de sa sexualité, en est une de douleur…et de
violence… ! Les séquelles
s’inscrivent dans son corps physique, émotionnel et dans les autres dimensions
de son être.
Or, le nouveau-né est d’une extrême sensibilité, absorbant
comme une éponge les émotions, les sensations, les énergies environnantes. Tout
son être, en totale ouverture, les
sens aiguisés, capte et assimile les
vibrations émises autour de lui. Contrairement aux croyances populaires, le nouveau-né s’avère totalement perméable
à son environnement.
Comment réagit l’humain face à l’adversité, à la brutalité ? Il lève ses boucliers.
Ainsi, le nouveau-né déclenche ses mécanismes de protection
contre l’environnement hostile où il vient d’entrer.
Et le premier réflexe de protection de l’enfant est de
refermer sa zone la plus sensible,
celle qui reçoit et émet les plus hautes vibrations: le cœur…. L’enfant tire un
premier voile sur son essence véritable, afin de protéger son extrême
vulnérabilité et éviter de plus amples écorchures.
C’est ainsi que se dressent nos premiers murs intérieurs,
cette séparation avec notre moi véritable. C‘est ainsi que
nous commençons à nous morceler et à distiller en nous ce sentiment de distance
que nous chercherons à combler pendant toute notre vie.
Car ce lien si précieux avec notre moi véritable nous ramène à
la Source, au lien avec un monde plus élargi que nous pouvons appeler
spirituel, divin ou simplement énergétique. Ce lien donne sens à notre existence
sur terre, nous rassure, nous aiguillonne et nous insuffle l’élan le plus
précieux : l’amour de soi; la confiance en notre capacité à être les
maître d’œuvre de notre vie, sans se nourrir de liens d’interdépendance, mais
en évoluant dans l’interrelation, la collaboration et le respect de soi et de l’autre.
Or, l’autonomie, la prise en charge de notre individualité,
s’avère essentielle pour ouvrir la
voie à un monde axé sur la paix et la solidarité. Notre force est d’abord
intérieure, et chacun doit la trouver au fond de lui-même, dans sa propre
estime personnelle.
Nos premiers moments de vie sont vécus comme des écorchures,
alors que nous devrions accueillir avec le plus grand respect chaque nouvelle
âme qui s’incarne.
L’accouchement n’est pas un acte médical, mais un moment de
grâce. Un moment qu’il faut célébrer
avec compassion et amour en prodiguant des soins attentifs, et surtout en
n’interférant pas dans les premiers contacts entre la mère et l’enfant. Le
premier regard rassurant, le contact peau à peau pour réchauffer et sécuriser
le nouveau né ; cette première rencontre où se prolonge l’intimité intra-utérine
est infiniment précieuse. Rien ne devrait la perturber.
Lors de
l’accouchement la mère et l’enfant sécrètent une hormone fabuleuse, l’ocytocine
appelée l’hormone de l’amour. Cette hormone facilite et stimule le lien
d’attachement entre la mère et son poupon. L’ingérence médicale par
l’imposition de protocoles hospitaliers, telle que l’injection routinière d’hormones
de synthèse comme le pitocin, ou encore l’augmentation ahurissante de
césariennes, prive la mère de cette puissante hormone naturelle. On saccage
ainsi un moment d’interconnexion sacré entre mère et enfant, on vole à l’enfant
cette poussée d’amour qui le sécurise, garde le continuum avec le confort
rassurant du corps de sa mère et lui permet d’entrer dans cette vie avec
assurance et confiance en son entourage.
Ultimement ce sont les compagnies d’assurance qui encadrent
les protocoles hospitaliers et incidemment,
dictent la façon de naître ! L’intérêt
des assureurs est strictement financier et repose sur une logique mathématique
de gestion des risques. Leur seul objectif est de réduire au maximum les
risques de poursuite judiciaire par un encadrement rigoureux des pratiques
admises. Cette perspective débouche sur un hyper contrôle médical où
l’accouchement est géré comme un risque médical potentiel au détriment des
besoins véritables d’une naissance naturelle et harmonieuse, syntonisée sur le
rythme et le respect de la mère et de l’enfant.
Dans un tel contexte,
la mère se trouve dépossédée de son corps, niée dans sa propre capacité
d’enfanter, dans son intégrité et de son pouvoir de femme. Donner naissance est une expérience
initiatique qui confère à la maman une extraordinaire puissance et une confiance
décuplée en sa féminité et son rôle de mère.
De son côté, l’enfant se trouve privé d’une naissance aimante et
consciente prélude à une vie où l’essence même de son équilibre affectif, la
capacité de s’aimer et d’être aimé, est altérée.
«Entre deux mondes«, photo prise par Tara Garner
Expérience personnelle et thérapeutique
Voilà plus d’une décennie que j’ai entrepris un travail de
reconstruction personnelle. À l’aube de la quarantaine, j’ai sombré dans une
sévère dépression doublée d’un burn out.
Profondément secouée, j’ai choisi de refuser toute médication et de plonger au
fond de ma souffrance pour en trouver les origines. Cette démarche, cette
volonté de me guérir et de me retrouver m’a entrainé vers des découvertes
fascinantes et le développement d’habiletés extra-sensorielles dont je ne me
croyais pas dépositaire.
Pendant des années, j’ai épuré, couche après couche, comme on
pelle un oignon, la charge émotive relié aux différents aspects de ma
personnalité. Mon intention était de me purger de tous les encombrants, de tous
les conditionnements, paradigmes, valeurs sociales culturelles ou religieuses
ingérés depuis ma petite enfance. Je cherchais à faire émerger ma véritable
identité derrière les apparences.
Ce grand
nettoyage, entrepris de façon méticuleuse et introspective, m’a permis de me
libérer morceau par morceau de mes mécanismes de protection. J’ai développé une
forte capacité à remonter jusqu’à à l’origine de mes émotions, à toucher aux
traumatismes initiaux.
Après de nombreuses années de nettoyage intensif, d’épuration
quasi quotidienne, j’ai touché un noyau. Une part importante
de mes failles émotives relevait des circonstances de ma naissance. Ayant cette habileté à retourner dans
le passé, j’ai été en mesure de ressentir les émotions perçues lors de ma vie
intra-utérine. J’ai compris que les
empreintes de naissance s’inscrivent dès notre conception et lors de la
gestation. L’enfant à naître vit en osmose totale avec sa
mère, les émotions vécues, les insécurités, les traumatismes sont directement
transmis au fœtus. Il n’y a pas de frontière la communication est directe, la
communion absolue.
J’ai vécu une arrivée sur cette terre difficile. Je sais
maintenant que j’étais une enfant non désirée. Ma mère aurait souhaité mourir
pendant la grossesse et l’accouchement et m’amener avec elle dans son
trépas, pour fuir sa détresse. Nous avons survécues. Pendant ce temps, mon père
cuvait son mal-être au bar de l’hôtel tout à côté de l’hôpital. J’ai pansé les blessures et les
empreintes traumatiques de ma naissance, j’ai compris comment j’avais, dès ma
gestation, développé mes mécanismes de défense et comment cette situation de
désespérance, d’abandon et de rejet avait miné ma propre capacité à aimer. À m’aimer
d’abord et à être aimée. J’avais
refermé mon cœur par pur reflexe de survie affective.
Comme thérapeute, lors de soins énergétiques prodigués à mes patients, j’ai à
nouveau constaté à quel point les empreintes de naissances ont un impact
prépondérant sur l’équilibre affectif des gens. J’aide constamment les patients à pacifier, à nettoyer les
séquelles de ces moments traumatiques.
Comme mère, j’ai eu l’occasion de vivre deux accouchements
fort différents. Un accouchement fortement médicalisé à l’hôpital et un
accouchement naturel dans un centre de naissance, sans ingérence du personnel
infirmier. Même si mes enfants ont
tous deux été profondément désirées et aimées, l’impact d’une naissance bousculée, non respectée, a laissé des
séquelles sur la relation avec ma fille aînée, sur notre lien d’attachement, sur
sa propre solidité émotive et ses interrelations avec autrui. Le lien de
confiance avait été rompu et ses mécanismes de protection mis en branle, il
nous a fallu réparer cette cassure vécue à sa naissance.
Ces expériences sont prépondérantes pour moi, je les ai vécu
dans mon cœur, dans ma chair et dans mes explorations énergétiques. Je suis en mesure d’apprécier dans tout
l’équilibre de mon être l’effet libérateur d’un nettoyage des empreintes de
naissance. Ma vie en est transformée. Je comprends de toutes les fibres de mon
être l’importance cruciale d’informer les futurs parents des incidences d’une
naissance traumatique et de protéger les enfants à naître.
Pour augmenter la conscience de l’humanité, pour créer un
monde de paix nous devrions commencer par le tout début, par un accueil aimant
et harmonieux de nos enfants à naître, par un changement profond de notre façon
de les recevoir, de les reconnaître, pour leur permettre d’amorcer une nouvelle
incarnation gorgés de l’extraordinaire
pouvoir de l’amour, de l’amour de soi, tout simplement.»
Madeleine Vallée, thérapeute en énergie spécialisée dans les traumatismes de naissance (et aussi ma maman). Si vous êtes intéressés par une consultation, ou si vous voulez simplement en savoir plus, vous pouvez la contacter au 514-585-2360, ou sur son adresse courriel.
À la prochaine!
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