Il n'y a pas d'essai: comment la façon d'aborder son accouchement peut tout changer

Pour vivre un bel accouchement, il ne suffit pas d'avoir épluché en entier les ouvrages sur la physiologie de la naissance. Le mental a aussi sa place à jouer. Je m'explique. Si une femme est incertaine de sa faculté d'accoucher, qu'elle doute de son corps, qu'elle a peur, il y a des bonnes chances que son accouchement soit difficile. D'un autre côté, si une autre femme est convaincue, fait confiance à son corps et à sa capacité d'accoucher et est à l'écoute d'elle même, l'expérience risque d'être tout autre.


 












Je donne un autre exemple. Si on va se faire faire une piqûre et qu'on est tout crispé, il y a des bonnes chances que la piqûre soit très douloureuse et même que ça tourne mal. Au contraire, si on est relax et qu'on ne s'en fait pas, celle-ci passera comme dans du beurre.  Si, dans un autre cas, c'est notre première piqûre et qu'on est en confiance en sachant ce qui s'en vient, et que quelqu'un arrive pour nous dire «Tu vas voir, c'est affreux et ça fait super mal», on risque de revenir au scénario 1.

Je ne dis pas ici qu'une piqûre est comparable à un accouchement, mais que la façon d'aborder l'expérience peut changer notre approche et l'expérience elle-même peut en être altérée.

Une jeune femme de ma connaissance ayant déjà travaillé comme infirmière au Nunavik (dans le nord du Québec) en clinique de naissance m'a récemment racontée d'un air admiratif comment les accouchements se déroulent là-bas:« Elles accouchent comme des chattes ces femmes!! Elles font ça comme si de rien n'était et ça se fait souvent très rapidement!» C'est sûr qu'il y a parfois des complications, mais règle générale, pour les habitants du nord du Québec, accoucher est quelque chose de naturel qu'on ne questionne même pas. Les femmes là-bas n'ont pas de peurs face à l'accouchement, c'est un processus qui va de soi. Les petites filles voient déjà très jeunes leur mère et leurs soeurs accoucher comme si de rien n'était, alors l'image leur reste. Lorsque leur tour vient, elles font ça comme des championnes. Ces femmes-là ont peut être un corps qui s'est adapté à travers les siècles à accoucher dans des conditions difficiles (igloos), mais je ne crois pas que ça soit la seule raison de leurs accouchements faciles. Je crois sincèrement qu'une grande partie du travail se fait entre les deux oreilles, dans le petit coin du cerveau qui s'appelle ''idées préconçues et influençes extérieures''.

Jeune femme Inuit et son bébé

Autre exemple, un peu différent. Une autre jeune femme de ma connaissance a récemment donné naissance par le siège, par les voies naturelles. Même si autrefois une naissance par le siège n'était pas l'événement du siècle, aujourd'hui c'est assez exceptionnel pour la simple et bonne raison que la grande majorité des sièges se retrouvent automatiquement en césarienne planifiée. Je m'attarderai dans un prochain billet sur la situation des naissances par le sièges au Québec.
Bref, cette jeune femme ayant réalisé que son bébé ne se retournait pas, et étant convaincue que la césarienne n'était pas une option, elle est allée dénicher l'un des quelques seuls médecins au Québec (à l'hôpital Ste-Justine) qui pratique encore l'accouchement par le siège.

Lorsqu'elle a appris que les 6 dernières femmes ayant tenté un accouchement par le siège avaient quand même fini par césarienne, celle ci a répondu: «C'est parce que moi, je ne me suis pas dit que j'allais essayer d'accoucher par le siège, J'ALLAIS accoucher par le siège». Petite nuance qui fait toute la différence. C'est comme dans tout. Si on essaie, c'est qu'on doute de nos capacités. Si on aborde la chose tout de suite en se disant qu'on va y arriver, il y a des bonnes chances que ça marche.

Ça me fais penser à un documentaire sur l'AVAC (accouchement vaginal après césarienne) que j'ai vu récemment, la quatrième partie de More Buisness Of Being Born. Ce film aborde la situation de l'AVAC, (ou ''VBAC'' en anglais) qui est assez catastrophique aux états unis. Déjà au départ, lorsqu'une femme veut un AVAC, on appelle ça un TOLAC (trial of labor after cesarean, ou essai de travail après césarienne). Lorsqu'elles réussissent (dans 10% des cas), on dit qu'elles ont réussi un AVAC. Est-ce que la façon d'aborder la chose a un effet direct sur les résultat? C'est à vous d'en juger...
Cliquez ICI pour les statistiques pour l'AVAC aux USA

Pour conclure, je vous laisse sur ces sages paroles de Maître Yoda: ''Try not. Do...or do not. There is no try'' (N'essaie pas. Fait... ou ne le fait pas. Il n'y a pas d'essai)



Bonne journée!

images de google

Comments

  1. Les accouchement par le siège sont de plus en plus possible maintenant, de plus en plus de gynécos acceptent de le tenter.. J'ai eu mon 2e enfant par le siège à l'hôpital de ST-Jérôme si jamais tu as besoin de témoignages et expériences sur le sujet :)

    Isabelle

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  2. Génial, félicitations!! Et oui, si tu as envie de témoigner et d'en parler ça me ferait plaisir de publier ton témoignage et d'aller plus loin sur le sujet! Tu peux me contacter à mon adresse courriel: ladyjitterbug@live.ca :)

    Laurie

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